Formules introductives
Faisant référence à un élément précédent :
-J'ai l'honneur d'accuser réception de votre lettre du...
-Comme suite à votre lettre du..., à votre demande du...
-En réponse à votre lettre du..., à votre demande du...
-Par lettre du...
-Par lettre rappelée en référence...
-Par votre communication téléphonique du...
-Conformément au circulaire n°... du...
-Vous avez attiré mon attention sur...
-Vous avez bien voulu appeler mon attention, me signaler...
-J'ai été saisi de...
-J'ai été tenu informé de...
-Vous m'avez signalé que...
Ne faisant pas référence à un élément précédent :
La lettre peut être introduite par "J'ai l'honneur..." suivie selon le destinataire par :
- d'appeler votre attention sur...
- de vous informer de...
- de vous faire connaître que...
- La question m'a été posée de savoir dans quelle mesure...
- Il a été porté à ma connaissance que...
- Il m'a été signalé que...
Pour une correspondance adressée à un supérieur :
- de vous rendre compte...
- de vous faire parvenir...
- de vous exposer...
- de vous demander de bien vouloir...
Pour une correspondance adressée à un égal ou un subordonné :
- de vous adresser...
- de vous rappeler...
- de vous demander de vouloir bien...
- de vous faire connaître que...
Formules de demandes
On retrouve les distinctions hiérarchiques dans l'emploi des verbes :
Le supérieur:
-
- fait savoir à
- fait connaître à
- fait observer à
- demande à
- prie de vouloir bien
-
Le subordonné:
- rend compte de
- expose à
- sollicite de
- propose de
- prie de bien vouloir…
Formules d'exposition (termes précis)
- J’ajoute /je confirme/je considère
- Je constate /j'estime/ je note
- J’observe/je précise/ je rappelle
- Je signale /je souligne
Ces verbes à l'infinitif sont souvent précédés de : je me permets de, je crois devoir, je ne peux que...
- je prends acte...
- je crois devoir attirer votre attention...
- je ne sous-estime pas... mais...
- prendre note... / se trouver appelé à… / il est entendu que...
- Il n'échappe pas que.../ ne pas douter que…
- Ne pas ignorer que.../ Ne pas manquer de...
- Il n'est pas exclu que... / je ne perds pas de vue...
L'utilisation du verbe «savoir» sert à souligner l'impossibilité théorique d'une éventualité envisagée.
Par exemple :
- Il ne saurait être question de...
- Il ne saurait vous échapper...
- Vous ne sauriez ignorer que...
Mots de liaison pour introduire des paragraphes successifs
Ils prennent une part capitale dans la perception du contenu de votre message :
- d'une part..., d'autre part...
- en premier lieu..., en second lieu...
- non seulement..., mais...
- tout d'abord..., ensuite..., enfin...
- par ailleurs..., en outre...
Expressions qui permettent la transition d'une idée à l'autre, d'un paragraphe à l'autre
- À mon avis...
- À mon sens...
- Pour ma part...
- En ce qui me concerne...
- En outre...
- Par ailleurs...
Expressions permettant de caractériser l'importance d'un argument ou d'une prescription
- À titre principal...
- À titre secondaire, accessoire...
- À titre exceptionnel...
- À titre d'information...
Ex : Je vous signale, à titre accessoire, que...
Mot-outils qui expriment restrictions et réserves:
Expressions apportant une précision d'ordre temporel:
- Dès maintenant...
- D'ores et déjà...
- Sans délai...
- Sans tarder...
La conclusion est en général amenée par des expressions du type : aussi,... dans ces
Conditions,... en conséquence,... suivies de formules différentes selon les cas.
Il faut noter que l’emploi des différentes formules est directement lié à la position hiérarchique durédacteur :
- ainsi d’une manière générale dans une correspondance fonctionnelle on privilégiera l’emploidu conditionnel :
Ex : « je souhaiterais vivement que …» (lettre à un élu) car la position statutairene permet pas d’exiger,
- le subordonné s’adressera à un supérieur de la même manière.
- en revanche le supérieur pourra (et souhaitera souvent) utiliser le présent de l’indicatif :
« Je vous demande de vouloir bien veiller à la bonne exécution de cette directive …»
- Il convient de... il vous appartient de...
- Il y a lieu de... il est nécessaire, souhaitable, opportun de...
- Il importe de... il y a lieu de...
- Il paraît souhaitable, indispensable, préférable de...
Ex : Il y a donc lieu de faire exécuter immédiatement la disposition prévue,
Il est indispensable que vous interveniez efficacement,
Il serait opportun que vous sollicitiez...
- Je vous serai(s) obligé...
- Je vous serai(s) reconnaissant...
- Attacher du prix à…
- Prier de veiller à l'application...
- Je vous serais obligé de...
- Décider que... demander que... convier à... je me réserve de...
- Engager à... inviter à... prier de... je vous prie de...
Ex : J'ai décidé que cette affaire n'aurait pas de suite...
Je demande (ou je désire) que ces prescriptions soient strictement observées...
Je vous prie de me saisir des difficultés éventuelles...
Je vous invite à apporter la plus grande diligence...
- Je vous enjoins... Je vous invite... J'attacherai de l'intérêt à...
- Je vous convie... Je vous engage… Je vous saurai(s) gré...
- Je vous prie... Je veillerai à… Je vous serai(s) reconnaissant de...
Ex : Je vous prie de bien vouloir me rendre compte, pour le..., des dispositions que vous aurez prises.
Quelques fautes à ne pas commettre
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Expressions incorrectes
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Expressions correctes
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De par
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Par
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Par lettre susvisée
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Par lettre visée, rappelée en référence
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Je vous annonce
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J'ai l'honneur de vous rendre compte
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Nous avons convenu de nous revoir
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Nous sommes convenus de nous revoir
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Par contre
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En revanche
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Dans le but de
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Afin de
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Rapport à
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à propos de
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Baser sur
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Fonder sur
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Contacter quelqu'un
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Prendre contact avec quelqu'un
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Solutionner un problème
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Résoudre un problème
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Demander à ce que
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Demander que
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Informer de ce que
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Informer que
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La phrase
Un impératif : que tous les textes fassent clairement apparaître des phrases bien construites allant d'une majuscule à un point.
Les qualités principales du style sont la simplicité et la clarté. Il vaut mieux, en général, faire deux phrases d'une proposition qu'une phrase de deux propositions.
Attention au participe (passé ou présent) en début de phrase !
Le participe en début de phrase impose le respect du sujet de la proposition.
Exemple fautif : Restant à votre entière disposition, veuillez agréer, Madame, mes sincèressalutations. ("Restant" n'a pas le même sujet que "veuillez").
Phrase correcte : Restant à votre entière disposition, je vous prie d'agréer...
Attention à l'expression «ci-joint» !
Notez la règle particulière d'accord : l'expression «ci-joint» s'accorde avec le nom auquel elle se rapporte quand elle est placée après ce nom.
Ex : dont vous trouverez la copie ci-jointe (adjectif, donc accord).
Elle est invariable lorsqu'elle est placée avant ce nom.
Ex : Je vous prie de trouver ci-joint la copie de la lettre (adverbe, donc invariable).
Les règles de la ponctuation doivent être scrupuleusement respectées comme celles de l'orthographe.
Le point (.)
Il marque la fin d'une phrase, c'est-à-dire l'achèvement du développement d'une idée.
Le point-virgule (;)
Il sépare et relie les parties d'une "phrase composée", à la suite d'une proposition ayant un sens complet, mais aussi un rapport avec la suivante (qui introduit par exemple un fait nouveau).
La virgule (,)
Elle sépare des éléments semblables (énumérations) ou dissemblables (termes en apposition, propositions incises).
Elle s'utilise également devant les conjonctions de coordination : car, mais, donc, or... mais ne figure pas, en général, devant «et» et «ou».
Les deux points (:)
Ils annoncent une explication, une énumération et soulignent un rapport souvent de cause ou de conséquence. Ils s'emploient parfois pour introduire un discours direct, une citation. Ils sont alors suivis de guillemets.
Le point d'interrogation (?)
Il termine les phrases ou les parties de phrases dans lesquelles se trouve une interrogation.
L'administration ignore dans la correspondance les points d'interrogation (principe de la neutralité).
Elle est, en effet, censée répondre aux questions et n'avoir pas à les poser.
Lorsqu'ils interrogent, les documents administratifs le font indirectement en utilisant des périphrases telles que :
«La question se pose de savoir si...».
N.B. Le point d'interrogation n'est pas nécessaire après une interrogation indirecte.
Ex : Je me demande s'il ne vaut mieux pas trouver une autre solution.
Le point d'exclamation (!)
Il termine les phrases exclamatives et les interjections.
Les points de suspension (...)
Par trois, ils marquent que le message est inachevé ou interrompu, que la phrase pourrait se poursuivre.
On ne peut employer «etc.+ trois points de suspension». Il faut choisir : soit «etc.», soit «...».
Les parenthèses ()
Elles isolent une explication ou une réflexion, une référence, une digression du texte principal.
Les tirets
Ils sont utilisés de préférence aux parenthèses -en marquant une séparation moins tranchante- dans une phrase administrative où ils jouent le même rôle.
Les guillemets (« »)
Ils encadrent une citation, isolent un terme pour le mettre en valeur, marquent l'usage insolite d'un mot. Ils sont employés également pour citer des titres d'ouvrages ou de journaux.
Les blancs
Ils servent à séparer les mots. On les trouve aussi après la virgule, le point et les points de suspension ainsi qu'avant et après pour tous les autres signes de ponctuation.
L'emplacement des signes de ponctuation
Aucun signe de ponctuation ne se place en début de ligne.
Les parenthèses, les guillemets : ouverts : jamais en fin de ligne ; fermés : jamais en début de ligne.
L'alinéa
C'est la séparation que l'on établit en allant à la ligne, c'est-à-dire en laissant incomplète la ligne en cours et en commençant la nouvelle par un retrait.
L'alinéa correspond à une pause très marquée et s'emploie surtout quand on passe d'un groupe d'idées à un autre.